La fonction de développeur joue un rôle essentiel dans les activités et les réalisations d’une ESN (Entreprise de Services du Numérique) intégrateur et éditeur pure player Dématérialisation et Digitalisation comme Océane Consulting Data Management. Regards croisés entre deux générations de développeur, Christophe Richard, Développeur/Team Leader, et Téofilo Jeandot, Développeur, qui se retrouvent sur les fondamentaux et la passion de leur métier.
Pouvez-vous vous revenir sur vos profils et sur vos parcours chez Océane Consulting Data Management ?
Téofilo Jeandot – J’ai suivi des études classiques d’informatique, à savoir un DUT puis un Master. J’ai effectué mes deux dernières années de Master en alternance chez Océane Consulting Data Management que j’ai intégré en CDI il y a maintenant un an en tant que développeur.
Christophe Richard – Pour ma part, j’évolue depuis vingt ans en SSII (Société de Service et d’Ingénierie Informatique). Après des études en Sciences Economique, j’ai changé de parcours pour aller vers l’informatique en m’orientant très vite vers le web. Cela fait vingt ans que je travaille dans cette société, j’en ai connu toutes les évolutions et tout le développement.
Comment résumeriez-vous le métier de développeur ? Quelle serait la journée type du développeur ?
CR – Le métier de développeur demande une forte capacité d’analyse, d’adaptation et d’écoute. Il y a aussi une dimension d’humilité dans cette activité en sachant travailler en équipe et se tourner vers des collaboratrices ou des collaborateurs qui connaîtraient mieux tel ou tel aspect technique d’un projet. La curiosité est aussi essentielle car nous devons aller chercher des solutions adaptées aux demandes de nos clients. Il faut donc être autonome tout en étant dans une démarche de communication et une approche collaborative. En fait, développer c’est savoir répondre à des besoins variés et complexes qui nécessitent toutes ces qualités.
Nos journées varient beaucoup. Ce qui rythme nos journées et qui est récurrent, c’est le mode agile avec lequel nous gérons nos projets. Un « daily meeting » (point quotidien) de quinze minutes a lieu chaque jour qui aborde les questions suivantes. Où en est-on sur le projet ? Quels sont les blocages éventuels ? Comment va-t-on continuer à avancer ? Ce bref temps d’échanges est précieux et sain car il permet de faire des points de situation tant en interne qu’avec le client qui est très régulièrement intégré à ces points quotidiens. Ce rendez-vous quotidien permet aussi de lever des blocages, des freins en partageant des pratiques et des expériences.
TJ – Je rejoins Christophe sur ce qu’il vient d’expliquer. Le métier de développeur implique d’être exposé à des problématiques très différentes et d’y répondre en travaillant en équipe en interne mais aussi en communiquant avec les clients. Il n’y a pas vraiment une journée type et heureusement quelque part sinon ce serait lassant mais notre quotidien, c’est vraiment de développer des fonctionnalités et trouver les meilleures solutions pour le faire.
Quels outils, logiciels, technologies utilisez-vous ?
TJ – Nous avons recours à un large panel de technologies, je vais en citer une partie : JAVA, JAVASCRIPT bien entendu et Angular et Polymer pour les frameworks. Nous travaillons sur des bases de données relationnelles et non relationnelles. Je développe également avec Eclipse, Visual Studio Code…
CR – Je mentionnerais aussi IntelliJ pour le développement et Spring côté framework. Ce que nous venons de citer n’est pas exhaustif.
Quels sont les motivations et les freins dans votre métier de développeur ?
CR – La plus grande motivation pour être développeur, c’est incontestablement d’aimer se renouveler. Nous sommes constamment exposés à des challenges techniques qui nécessitent d’évoluer, de chercher, de trouver, c’est très stimulant. Il y a un côté presque « magique » quand on a levé tous les obstacles d’un projet et qu’un code fonctionne avec efficacité, qu’il peut s’inscrire dans la durée et qu’il est partageable par toutes les parties prenantes. Suivre l’évolution des technologies – et j’en ai vu passer avec mon expérience – est motivant. Certaines années, j’ai dû me mettre à jour ou m’initier à cinq ou six technologies, c’est certes un peu beaucoup mais c’est un challenge qui nous maintient en éveil et nous fait progresser. Apprendre les mécaniques des frameworks n’est pas simple mais c’est passionnant. Je suis entouré de jeunes collaborateurs et j’ai beaucoup de plaisir à travailler avec eux, c’est une autre source de motivation pour moi.
TJ – Je suis en total accord avec Christophe sur l’idée de renouvellement constant. Dans notre métier, il y a toujours des nouveaux sujets, aucune problématique n’est vraiment similaire, il y a constamment des technologies, techniques ou outils qui apparaissent ou évoluent que nous devons connaître. C’est une motivation forte. Je ressens une grande satisfaction quand une solution fonctionne. Au-delà d’être un métier, développer est très ludique pour moi.
Je ne vois pas vraiment de freins dans ce métier. Certains peuvent trouver contraignant de toujours devoir se mettre à jour sur les évolutions très rapides des technologies et des outils de notre environnement professionnel. Pour moi, ce n’est ni une contrainte, ni un frein, c’est une constante qui apporte de la stimulation et pimente notre métier.
Quelles sont les évolutions de carrière voyez-vous pour un développeur ?
TJ – Il y a plusieurs possibilités : rester développeur et parfaire son expertise, se diriger vers l’Architecture des Systèmes d’Information ou encore aller vers la gestion et le pilotage de projets. Cette dernière possibilité ne m’attire pas à ce jour. En tout cas, je me projette pleinement dans ce métier sur le long terme. M’orienter et évoluer au fil des années vers la Direction Technique me motive et représente un challenge pour moi.
CR – J’ai un long parcours dans ce métier parce que le développement me convient et a toujours constitué un challenge. J’ai connu beaucoup de cas de figure et de situations complexes. Je suis souvent sollicité en interne par des collaborateurs plus jeunes, je trouve cet échange, cette transmission et ce partage d’expérience très satisfaisants et très enrichissants. C’est un dialogue permanent. Je pense que ce métier présente tellement de facettes et de défis qu’il est vraiment possible de s’y inscrire sur le long terme. Certains pourront se spécialiser sur les bases de données, d’autres sur la sécurité ou encore la GED/ECM (Gestion Electronique des Documents / Gestion de Contenus d’Entreprise), très demandée à l’heure actuelle. Le spectre est large.
Quel conseil donneriez-vous à une personne souhaitant exercer le métier de développeur ?
CR – Le mot-clé à mes yeux, c’est l’autonomie sur ses projets. Cela ne signifie pas travailler dans son coin, ce qui n’est pas le cas chez Océane Consulting Data Management comme nous vous l’avons expliqué. L’interaction et l’échange sont primordiaux dans le métier de développeur. Être autonome, c’est savoir se poser les bonnes questions face à une problématique client, savoir se remettre en question, s’organiser, anticiper d’éventuels points de blocage et se tourner vers les autres en cas d’interrogations.
TJ – Je démarre depuis peu et j’ai donc trop peu de recul pour donner de réels conseils. Je dirais seulement qu’il faut être curieux pour chercher et connaître les solutions et outils existants pour fournir aux clients des réponses précises, concrètes, fonctionnelles et pragmatiques.